Simon

Quelques mots de l’auteur sur Simon

Simon-Les Enquêtes de Simon- Par AnnabelJe voudrais vous parler de Simon…

Quand on met le point final à une histoire, le héros nous manque comme s’il ne vivait plus. Alors pour qu’il renaisse et qu’il ne s’ennuie pas, on lui invente un univers, une famille, des amis, des amours et des enquêtes… Simon est un détective privé, Italo-Stéphanois et Parisien par obligation, qui évolue dans le monde des années 20. Il n’est pas très optimiste, plutôt beau, puritain parfois, souvent colérique et particulièrement râleur. Il est attaché à certaines valeurs, que sa mère Antonella lui a données en faisant ce qu’elle pouvait pour lui. Fille d’immigrés siciliens, elle avait le cœur et les mœurs légers, un caractère creusé dans les mines de charbon stéphanoises et une vie qu’elle a menée au rythme de la Manufacture d’Armes.

Tout cela ne fut pas sans laisser de traces sur Simon qui depuis son enfance a développé une peur panique des amazones et une forte tendance à aimer la bagarre. C’est normal quand on a commencé son apprentissage en affrontant les coups de son beau-père. Quant à son père, Antonella ne sait plus qui il est…

En fuyant sa mère, Simon s’est retrouvé à Paris où il a commencé à mener quelques enquêtes sans grand intérêt, puis s’est installé dans le Loiret en face de la maison de son associé, Bébert. Bébert c’est un aristocrate sans château et homosexuel de temps en temps, enfin on ne sait pas trop. C’est une encyclopédie, un guide mondain, un scientifique, un amateur d’art et un protecteur des animaux. Tant et si bien qu’il n’en mange plus.

En parfait duo, ils vont aider le Commissaire de la PJ de Paris, bonhomme à la grosse moustache et les pieds en canard, à résoudre certaines enquêtes. Et puis la Gandolle sera là aussi pour les aider. C’est l’adjoint du Commissaire, long et beaucoup trop gourmand, amateur de meringue et d’éclairs au chocolat, il n’a pas inventé la poudre mais « il a quand même sa petite utilité », comme dit le Commissaire.

Et il y a Violette, la petite amie de Simon, qu’il n’arrive pas à épouser. Son rossignol, comme il l’appelle. Elle est brune, petite avec de grands yeux bleus et elle lui sourit. Elle chante des chansons d’amour et du jazz même si cette musique n’est pas encore très populaire en France. Mais il ne faut pas oublier le chat, Bob, neurasthénique quand Violette est en tournée et qui pisse sur le courrier.

Tout ce petit monde se retrouve, régulièrement chez Huguette, une Stéphanoise fleurie de flanelle avec qui Simon parle le gaga avec bonheur. Elle a ouvert « Le Petit Canit » pas loin du Quai des Orfèvres avec Marcel, un ancien de la PJ. Puisque tous aiment manger, boire, fumer et la bonne chère, ce restaurant stéphanois en plein cœur de la Capitale est idéal. Ils fréquentent aussi Dédé la Gnôle, un frelateur, Lulu le cont’facteur, un éditeur de faux papiers et Ginette, une ancienne fleur de pavé reconvertie en tenancière d’un théâtre et cinéma porno.

Il y a aussi Maurice et Framboisier de la police scientifique et quelques belles-de-nuit régulièrement oubliées sur le trottoir… Ils parlent tous en argot, jurent et se disputent tout le temps dans une bonne humeur toute relative qui fait que les enquêtes de Simon sont pleines de dérision et d’humour. Il y a des cadavres, mais pas d’hémoglobine, des histoires réalistes et dures, mais pas de noirceur malsaine. Non. Il y a de la vie, de la joie et des êtres humains souvent déjantés et bizarres, tous sortis de mon imagination mais aussi inspirés par les us et coutumes de cette époque.

En lisant les enquêtes de Simon, vous voyagerez jusqu’en Angleterre et vous rencontrerez les Hurbery, aristocrates excentriques dont le domaine est à sauver et dont la Lady sera retrouvée morte dans sa chambre en laissant quelques plumes derrière elle. Puis vous plongerez dans l’univers libidineux des Grandes Horizontales parisiennes, ces femmes envoûtantes, ces cocottes aux mœurs d’antan qui batifolaient dans la baignoire et sur le fauteuil qu’Edouard VII avait installé dans les bordels parisiens.

Dans le troisième tome, vous découvrirez l’envers des décors des cabarets de Pigalle, ou l’Oiseau, meneuse de revue de caractère est obéie mais peu respectée par des musiciens qui ont peur de se retrouver sur le marché des Pigalliers.

Enfin, dans le quatrième tome, Les Invertis, vous rencontrerez des hommes devenant des femmes la nuit et des femmes devenant des hommes pendant la journée, vous utiliserez peut-être le fard à paupières et le rouge à lèvres des invertis qui demanderont de l’aide à Simon, qu’ils connaissent bien, car la vedette de leur spectacle est accusée de meurtre. Ce tome a été récompensé par le Prix du Roman Gay 2019, catégorie roman policier, pour mon plus grand bonheur ! 

Et la suite reste à écrire…

Je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Simon. Et j’espère que vous prendrez autant plaisir à lire ses enquêtes que moi à les écrire…

Annabel

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